Archives de Catégorie: PORTFOLIO

Vous trouverez ci-dessous une sélection des mes articles publiés.

Parier sur le recrutement en ligne

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Article publié dans le “Go Bac +5: le guide des opportunités de carrières 2011″.

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S’intégrer avec succès

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Combler les attentes des recruteurs

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Entretien : les bonnes réponses aux questions sur la motivation

Article publié sur Keljob.com

Tout au long de l’entretien le recruteur va tester votre motivation, à l’aide de questions plus ou moins directes. Keljob vous conseille pour éviter de donner les mauvaises réponses le jour J.

   1. Les questions classiques

Qu’est-ce qui vous a poussé à envoyer votre dossier de candidature ?

« Avec cette question, on voit tout de suite si le candidat est motivé et pourquoi : si c’est la localisation, le contenu du poste, l’entreprise, etc. Cela nous permet de mesurer les centres d’intérêts professionnels voire personnels du candidat », explique Céline Lachenal, chargée de recrutement et de mobilité interne chez SGS France.

Conseil : Montrez que vous n’avez pas postulé à ce poste par hasard. Reprenez les différents éléments qui vous motivent dans l’annonce, comme les missions, l’activité de l’entreprise, l’environnement de travail et expliquez en quoi elles correspondent à vos objectifs.

Que savez-vous de notre entreprise ?

Oui, cette question sert bien à tester votre motivation. Car s’intéresser à la société qui va peut-être vous embaucher est primordial. Si vous parvenez à répondre de manière pertinente, cela veut dire que vous vous êtes renseigné et que vous êtes motivé pour travailler dans cette entreprise en particulier.

Conseil : « Le meilleur moyen est de s’informer sur Internet. Il faut noter et structurer toutes les informations liées à l’entreprise : l’enseigne, le concept, le groupe, la concurrence, les valeurs… », explique Alain Guiot, RRH métier au sein de Brico Dépôt.

Où vous voyez-vous dans trois-cinq ans ? / Qu’attendez-vous en termes d’évolution ?

«  Cette question  permet de voir comment le candidat place sa motivation dans la durée », explique Christian Perrin, directeur développement Ressources Humaines chez ETDE. En gros, le recruteur juge ici de votre intérêt à faire carrière dans ce poste et peut juger de la solidité de votre motivation à long terme.

Conseil : Expliquez comment vous vous voyez évoluer professionnellement. Faites attention à ce que cette évolution soit naturellement possible avec le métier auquel vous postulez. Si vous êtes là pour un poste de commercial, ne dites pas qu’à long terme vous voulez devenir comédien !

 2. Les questions introspectives

Parlez-moi de vous :

« Cette question permet de comprendre le moteur du candidat et de vérifier l’adéquation avec les besoins du poste. S’il commence par nous parler de son goût du relationnel, mieux vaut que le poste en question offre beaucoup de relationnel, sinon il va s’ennuyer », explique Christian Perrin.

Conseil : On ne vous demande pas votre biographie depuis votre enfance à aujourd’hui. Ni de parler uniquement de vous sans rapport avec l’emploi. Il faut mettre en parallèle vos expériences, formations, motivations avec le poste. Vous pouvez expliquer comment vous avez construit votre parcours pour arriver logiquement à postuler à cet emploi.

Quelles sont les missions qui vous ont apporté le plus de satisfaction ? / Qu’avez-vous préféré au cours de vos études ?

« Cet aspect permet d’avoir une première idée des tâches qu’aime particulièrement le candidat et de les mettre en relation avec le poste », explique Alain Guiot.

Conseil : Sélectionnez les missions et compétences qui sont transférables à cet emploi en particulier. « Un jeune diplômé doit éviter de dire que ce qu’il a préféré à l’université était d’être autonome et de travailler seul si l’annonce précise qu’il va surtout être amené à travailler en groupe », illustre Cyril Capel, coach dirigeant du cabinet CCLD Recrutement.

3. Les cas particuliers

Si vous êtes déjà en poste : Pourquoi vouloir quitter votre poste actuel  et intégrer notre société ?

Avec cette question délicate, le recruteur cherche à évaluer si vous avez bien réfléchi à ce changement de poste.

Conseil : « Il faut préparer cette question en mettant à plat les raisons motivants le départ. Le but est de démontrer la cohérence du choix et donc plus généralement du parcours », conseille Alain Guiot. Surtout, évitez de mettre en avant des raisons négatives : vous ne vous entendez pas avec votre boss, vous en avez assez des temps de transport, etc. Faites plutôt ressortir les motivations positives : vous souhaitez relever un nouveau challenge, vous aimeriez rejoindre à présent une plus petite structure…

Si vous postulez à un poste en dessous de vos compétences : Pourquoi ne cherchez-vous pas un poste plus qualifié ?

Dans ce cas de figure, le recruteur peut avoir plus de mal à cerner vos motivations. Il veut s’assurer que vous ne postulez pas par défaut et que vous n’allez pas partir à la première occasion.

Conseil : « Il existe beaucoup de situations pouvant expliquer ce type de choix. Le tout est de le partager avec le recruteur qui n’en a pas connaissance afin qu’il comprenne votre situation et vos motivations », explique Alain Guiot.

 Innocentia Agbe © Keljob – Février 2011

Article original: http://www.keljob.com/conseils-emploi/chercher-un-emploi/conseils-entretien-dembauche/entretien-les-bonnes-reponses-aux-questions-sur-la-motivation.html


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Classé dans Travail, formation

« Le système de la franchise ne convient pas à tous »

Publié sur le site Vocatis.fr

A la différence d’une création d’entreprise classique, devenir franchisé implique de suivre certains processus imposés par le réseau, mais aussi d’avoir une certaine personnalité. Bref, le système profite surtout à certains profils. Les explications de Rose-Marie Moins, responsable formation et promotion pour la FFF (Fédération Française de la Franchise).

 

La Fédération Française de la Franchise a pour mission d’accompagner les franchisés en leur offrant, entre autres, des moyens juridiques et promotionnels. Elle propose aussi des séminaires et ateliers dans toute la France. Rose-Marie Moins, responsable formation et promotion au sein de l’association, dresse le profil du parfait franchisé.

Qu’est-ce qu’implique le fait de se lancer dans une franchise ?

- Le franchisé profite de l’effet de marque, du savoir-faire du franchiseur et d’un accompagnement presque au quotidien dans le développement de son activité. Que cette aide soit technique ou commerciale, le franchiseur est là pour l’aider à se développer. Mais cela implique aussi qu’il devra suivre les processus tels que développés par le franchiseur. Pour tous les outils que le franchiseur va mettre à sa disposition, il devra le rétribuer.

L’implication dépend-t-elle du type de franchise ?

- Quel que soit le type de franchise, il s’agit de création d’entreprise. Cela demande beaucoup d’implication. Seul le temps passé sur le lieu de travail va différer. Par exemple, quelqu’un qui ouvre une franchise de distributeurs automatiques de boissons passera beaucoup moins de temps dans son entreprise que celui qui ouvre une franchise de boulangerie.

Ce système convient-il à tout le monde ?

Non. Ce système ne conviendra pas à quelqu’un de très créatif. Le franchisé devra suivre le processus commercial imposé par le franchiseur. Par exemple, si l’enseigne est rouge, le franchisé ne pourra pas changer la couleur. Tout ça sera écrit dans le contrat. Quelqu’un qui n’a pas un esprit de réseau ne s’épanouira pas non plus. Car le franchiseur voudra faire évoluer sa marque et organisera à cet effet des séminaires etc. Si le franchisé ne veut pas y participer, cela créera un conflit avec le franchiseur.

Quelles sont les qualités requises pour réussir dans la franchise ?

- Surtout rechercher des qualités de commerçant ou de commercial. Selon les cas, le franchisé devra aussi posséder des qualités de manager, car il y a des franchises où il sera amené à diriger plusieurs personnes. Et si le franchisé est un bon gestionnaire, c’est encore mieux. En ce qui concerne les compétences techniques, il pourra les apprendre lors de sa formation.

Pour résumer, quel serait le profil type du parfait franchisé ?

- Quelqu’un qui a envie de créer son entreprise et qui a bien compris ce que c’est d’être indépendant. Car même s’il est franchisé, c’est lui qui va devoir prendre, seul, les décisions importantes de gestion au quotidien. Il faut donc quelqu’un qui ait un caractère de créateur d’entreprise ou une très forte motivation à l’être. Ca, c’est la base. Après, on retrouve des gens qui viennent de tous les univers et qui ont fait toutes sortes de métiers. C’est ce qui fait avancer et dynamise un réseau de franchise.

Innocentia Agbe

Article original: http://www.vocatis.fr/article.php3?id_article=18632

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Informatique : l’emploi des personnes handicapées de niveau Bac +4/5

Publié sur le site Jeunedip.com

Le secteur informatique n’emploie que 0,58 %* de personnes handicapées, chiffre qui s’explique par le manque de candidats qualifiés. Donc si vous possédez un Bac +4/5, foncez ! Voici un petit tour d’horizon des sociétés d’informatique qui s’engagent, de leurs actions et des métiers recherchés.

« Les entreprises ne manquent pas d’implication, mais elles ont du mal à trouver des candidats qualifiés », explique Antoine Dezalay, consultant pour Ariane Conseil, cabinet spécialisé dans l’emploi des personnes handicapées.

« Nous travaillons beaucoup en partenariat avec des sites d’emplois généraux comme Pôle emploi ou l’APEC, des réseaux spécialisés comme Cap Emploi, et avec des jobboards spécialement dédiés à l’emploi des personnes handicapées comme Hanploi.com ou Jobekia.com », explique Philippe Braconnier, directeur de la Mission Handicap chez Capgemini et sa filiale Sogeti. L’entreprise leader mondial du conseil, des services IT et de l’infogérance qui s’implique depuis quinze ans espère ainsi continuer sur sa lancée et recruter plus de personnes en situation de handicap.

Du côté d’IBM, ce sont surtout les événements spécialisés comme la Semaine pour l’emploi des personnes handicapées qui permettent d’élargir les sources de candidatures. « Je crois beaucoup à la rencontre et à l’échange, car ça permet d’aller au-delà du CV et d’être dans la compréhension de l’histoire et de la situation de la personne. Cela nous permet d’aboutir à des recrutements, à des opportunités d’alternance et de stages et à des emplois en CDI », confie Florence Alperine, responsable de la Mission Handicap.

Alternance, contrats de professionnalisation et « classes spéciales »

Si vous êtes en situation de handicap, que vous avez un niveau Bac +4/5, mais que vos compétences ne correspondent pas exactement au poste proposé, postulez- quand même ! « On mise plus sur l’aptitude et le potentiel que sur la qualification », explique Philippe Braconnier. La société a mis en place une « classe Capgemini », regroupant des stages, des contrats d’alternance et de professionnalisation, afin de favoriser l’insertion professionnelle des personnes handicapées.

Pour Sandra Gourdon, responsable de la Mission Handicap chez i-BP, filiale informatique du réseau des Banques Populaires, « il y a toujours la possibilité, par l’alternance et les formations, d’accompagner les personnes handicapées vers les postes recherchés. »

Bac + 4/5 : des métiers à la pelle

Beaucoup de profils sont sollicités quand vous possédez un Bac + 4/5. Par exemple, i-BP recrute particulièrement en CDI sur des métiers tels qu’experts sécurité du SI, experts réseaux et ingénieurs développement. Capgemini recherche des consultants juniors, des développeurs d’applications informatiques, des administrateurs réseaux et systèmes et des concepteurs. IBM propose surtout aux jeunes diplômés des postes d’ingénieurs d’affaires et de consultants.

Innocentia Agbe

* Selon une étude réalisée par Ariane Conseil, cabinet spécialisé dans l’emploi des personnes handicapées.

 

Article original: http://www.jeunedip.com/home_dossier.php?id_dossier=671?id=74

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Informatique : l’emploi des personnes handicapées de niveau Bac + 2/3

Publié sur le site Jeunedip.com

Avec un taux d’emploi de seulement 0,58 % de personnes handicapées, le secteur informatique est à la traîne. Pour contourner ce problème, les entreprises du secteur informatique embauchent des Bac +2/3 en situation de handicap, qu’elles s’occupent elles-mêmes de former.

Selon une étude réalisée par Ariane Conseil, cabinet spécialisé dans l’emploi des personnes handicapées, le secteur de l’informatique n’emploierait que 0,58 % de travailleurs handicapés. Pour Antoine Dezalay, consultant au sein de ce cabinet, ce chiffre peu élevé s’explique surtout parce que ces sociétés « ont besoin de personnes qualifiées qu’elles ont du mal à trouver ». Pour recruter plus de personnes handicapées les entreprises misent d’abord sur des méthodes qui ont déjà prouvé leur efficacité. « Nous avons engagé des partenariats avec des intermédiaires du recrutement comme les Cap Emploi et Handisup, nous participons à des salons sur nos différentes régions d’implantation, tout en menant des actions de communications externes », explique Sandra Gourdon, responsable de la Mission Handicap chez i-BP, filiale informatique du réseau des Banques Populaires.

De son côté, IBM a « mis en place un processus de recrutement dans lequel la Mission Handicap identifie des candidatures grâce à un réseau établi avec des associations comme Tremplin, qui accompagne des jeunes diplômés en situation de handicap dans leurs recherches de stages ou d’un premier emploi », confie Florence Alperine, responsable de la Mission Handicap.

Capgemini et sa filiale Sogeti s’impliquent particulièrement sur les structures générales et spécialisées (Pôle emploi, Cap Emploi…) et les jobboards comme Hanploi.com ou Jobekia.com.

Les programmes d’insertion professionnelle, votre clé d’entrée

« Il y a la possibilité par l’alternance ou la formation d’accompagner les personnes handicapées jusqu’au niveau d’études recherché », explique Sandra Gourdon d’i-BP. Même son de cloche chez Capgemini et sa filiale Sogeti. Philippe Braconnier insiste : « tous nos métiers sont ouverts aux personnes handicapées. On les embauche à Bac +2/3 et on les forme. Quand un candidat a les moyens et la motivation, on cherche à le faire progresser. » N’hésitez donc pas à contacter les Missions Handicap de ces entreprises.

De son côté, IBM souhaite s’impliquer « le plus en amont possible », en intervenant directement dans les écoles et universités. « En 2009, des étudiants de l’Université et de l’Ecole Centrale de Nantes ont travaillé pendant un an avec les ingénieurs d’IBM, pour mettre en place des moteurs de reconnaissances vocales sur les ordinateurs et ainsi rendre leurs établissements accessibles aux personnes sourdes et malentendantes », explique Florence Alperine.

Très peu de métiers directement accessibles à Bac + 2/3

Comme expliqué plus haut, sans passer par la case formation ou alternance, peu de métiers sont directement accessibles. Mais on peut citer Capgemini qui recrute des chargés de recette à Bac + 2/3. A ce niveau, i-BP peut aussi proposer des postes sur des métiers tels qu’analyste service client, analyste réseau et ingénieur développement.

Innocentia Agbe

* Selon une étude réalisée par Ariane Conseil, cabinet spécialisé dans l’emploi des personnes handicapées.

 Article original: http://www.jeunedip.com/home_dossier.php?id_dossier=671?id=74

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Industrie : les employeurs qui s’impliquent en faveur du handicap

Publié sur le site Jobintree.com, le 16 novembre 2010.

L’industrie est le secteur où le taux d’emploi des personnes handicapées est le plus élevé. D’ailleurs, certaines entreprises s’impliquent particulièrement pour attirer les personnes en situation d’handicap. Petit panorama de leurs actions.

Cristelle Jacq est la responsable de la mission handicap de l’entreprise Assystem, un groupe international d’ingénierie et de conseils en innovation. Depuis 2007, elle tente de « démystifier le handicap » et de « jouer le rôle de facilitateur » pour l’emploi de personnes handicapées au sein du groupe. « On fait des campagnes de sensibilisation sur l’intranet, des aménagements de postes et une prévention en amont en se rendant dans des écoles d’ingénieurs », explique-t-elle.

Handicap, recrutement et innovation

Chaque année, Areva est partenaire de la semaine nationale pour l’emploi des personnes handicapées qui se tient en novembre. Mais l’entreprise, leader mondial de l’énergie nucléaire, va plus loin en créant le label « handimanager ». Celui-ci permet de sensibiliser les managers de demain. Un engagement qu’Areva pousse jusqu’à l’international, en organisant depuis 2009 une journée consacrée à l’insertion professionnelle des personnes handicapées sur  tous ses sites européens.

Mais la palme de l’innovation revient à Schneider Electric. L’entreprise spécialisée dans la gestion de l’énergie utilise une plateforme Internet entièrement dédiée aux personnes handicapées en recherche d’emploi. Ils peuvent y déposer leur candidature en vidéo, s’entraîner virtuellement à l’entretien d’embauche et être suivis de près par la mission handicap tout au long du processus de recrutement. Schneider Electric est aussi un des principaux organisateurs du forum « Alternance et Handicap dans l’industrie », qui se tient chaque année en juin.

Article original: http://www.jobintree.com/actualites-emploi/666-industrie-employeurs-faveur-du-handicap.html

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«Mes BD sont très terre-à-terre, très Québec, quasiment très Ahuntsic»

Jacques Grenier

Bédéiste québécois résidant dans le quartier Ahuntsic, Michel Rabagliati est devenu célèbre grâce à son personnage et alter ego «Paul». Toujours limpides, les titres de ses albums comme Paul à la campagne ou Paul à Québec, abordent en fait des sujets bien plus complexes comme la mort ou la vie de couple, le tout teinté d’une pointe d’humour. De quoi certainement réconcilier les adultes et la bande dessinée.

Déjà lauréat de nombreux prix au Québec et dans les alentours, son talent est maintenant reconnu jusqu’en France. Michel Rabagliati fait partie de la sélection officielle du Festival international de la bande dessinée d’Angoulême. Un des plus grands évènements du monde de la BD, qui se déroule du 28 au 31 janvier. Entretien.

Vous faites partie de la sélection officielle du festival d’Angoulême pour l’album Paul à Québec. Vous avez déjà gagné de nombreux prix, mais en quoi celui-ci serait différent pour vous?

Ca dépend de l’ampleur du festival. C’est l’un des plus anciens. Il a grossi, et est devenu le plus grand festival de BD du monde. Ici, il n’y a rien de tel. Le simple fait d’être sélectionné est déjà un événement en soi, car il n’y a jamais eu de BD québécoise à la sélection officielle. C’est le fun de voir qu’il y a une bande dessinée québécoise qui a passé la barrière.

Parlons un peu de votre parcours. Vous avez travaillé dans le graphisme, l’illustration publicitaire et éditoriale. Comment êtes-vous finalement arrivé à écrire votre première bande dessinée?

C’est un rêve que je caressais depuis que j’étais enfant. Dans les Cégeps graphisme, tous les gars ont envie de faire de la BD, et les filles des contes. Ici au Québec, au niveau éditorial dans la BD, il n’y a plus grand-chose. Il n’y a plus rien pour publier une page ou deux dans un journal. Maintenant, il faut tout de suite faire un grand livre. Et ça demande de l’énergie. Il faut du courage. Et puis, l’illustration est un métier très créatif, je me suis beaucoup amusé dedans. En 1998, je me suis remis à la BD, car j’y pensais encore.

J’ai bien fait d’attendre, d’être mûr, peut être d’avoir un enfant. C’est dans le quotidien que j’ai trouvé mon inspiration: la vie de couple, les enfants… Mes BD sont très terre-à-terre, très Québec, quasiment très Ahuntsic. J’aime rester près de chez moi et montrer ma ville. Je suis admirateur de ma ville.

Vos Bandes dessinées ont été traduites en anglais, en espagnol, en italien, en néerlandais et en allemand. Travaillez-vous sur certaines de ces versions?

Je contrôle l’anglais avec une traductrice. Je relis ce qu’elle fait. On s’amuse ensemble, avec l’anglais. Mais les autres non, je laisse aller. Les éditeurs travaillent à partir de la BD anglaise, cette version est déjà tournée vers l’international, donc il n’y a pas de problèmes de compréhension.

Cela vous étonne-t-il que les aventures de Paul, très ancrées dans le Québec, parlent aussi à des Espagnols, des Néerlandais etc.?

Non, parce que les sujets sont universels. Par exemple, l’album Paul à un travail d’été parle des colonies de vacances. Il y en a partout. Quand ça devient plus québécois, peut être que c’est moins évident. Sinon les sujets sont universels comme la perte d’un proche ou la grossesse. Des sujets bien banals et d’intérêt général.

Les titres sont toujours très simples aussi, pourquoi?

C’est un gag avec les Tintin et les Martine. Les titres des BD étaient souvent comme ça dans les années 1950 et 1960, très premier degré. Mes lecteurs ont compris. Ce ne sont pas des livres pour enfants, c’est un peu trompeur. Par exemple, l’album Paul à Québec, ne raconte pas l’histoire de Paul qui se balade à Québec, c’est plus complexe que ça.

Vous avez illustré la pochette du dernier CD de Mes aïeux intitulé La ligne orange, vous continuez donc à pratiquer d’autres activités?

Je ne prends officiellement plus de commandes en illustration. Je suis à un tournant de ma carrière. Il y a un intérêt pour ce que je fais. Je participe à des conférences de presse, des expositions… Mes aïeux, c’était un projet spécial, tellement charmant et tellement libre, un cadeau du ciel. Ce n’était pas comme une commande pour un magazine. J’étais très libre artistiquement.

Vos BD sont clairement autobiographiques, je suppose que le choix des prénoms était donc très important. Comment avez-vous procédé?

Dès le début, j’ai changé le nom de tout le monde par respect des gens. Par exemple ma blonde Carole, je préfère l’appeler Lucie. Je suis plus à l’aise et elle sait que ce personnage n’est pas exactement elle. Par contre, j’avais laissé le vrai nom de ma fille, puis je l’ai changé. Comme cela je suis plus libre.

Quels sont vos projets?

En ce moment, je travaille sur une autre BD. Ça occupe pas mal mon temps. J’écris à peu près une page par jour. C’est le septième album. Je ne sais pas encore le titre. J’attends aussi l’avis de l’éditeur, mais ça sera encore surement Paul «fait quelque chose…».

Article publié le 16 janvier 2010 dans le Courrier Ahuntsic (Montréal).

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L’avenir du livre

Photo: Martin Alarie

Jusqu’au 3 janvier la librairie Monet présente une exposition intitulée Le livre imaginé. Cinq artistes originaires du Canada, des États-Unis, de la France et du Mexique ont créé des œuvres autour du thème de l’avenir du livre. Peinture, sculpture et œuvre multimédia deviennent autant de façons d’imaginer son futur.

Anne-Pascale Lizotte, directrice artistique de l’organisme Diffusion aire libre est l’instigatrice de ce projet. Elle a eu l’idée de réunir des artistes très différents autour d’un même thème. Face à l’émergence de la technologie, certains voient l’avenir du livre menacé. Anne-Pascale Lizotte pose donc cette question: «De quelle manière le livre sera-t-il appelé à se redéfinir?»

La directrice présente en ces mots les artistes qu’elle a choisis: «Cara Barer, Photographe américaine, s’attarde à l’évolution physique du livre qui devient sculpture, tandis que les livres sculptés de Guy Laramée deviennent paysage et que les œuvres de Jean-Marc Godès, photographe plasticien, viennent faire écho au questionnement soulevé par l’exposition». Aux côtés de ces artistes, Anne-Pascale Lizotte a aussi décidé d’y joindre «deux voix de la relève»: «Gabrielle Laforest, jeune peintre qui réfléchit au rapport entre peinture et écriture et Estela López Solís qui propose deux œuvres vidéo répondant à l’angoisse et à l’incertitude inévitables liées à la mutation du livre».

Lise Bissonnette qui a été pendant 11 ans à la présidence de la Bibliothèque et Archives nationales du Québec, a été choisie comme porte-parole de l’exposition. Pour elle, toutes les peurs autour de la disparition du livre et une telle exposition montrent «comment le livre est devenu une valeur universelle». Cependant, Mme Bissonnette dit ne pas faire partie de ceux qui pensent que le livre va disparaître avec le numérique. «L’important est que le sens demeure, qu’on écrit encore des livres, qu’internet ne tue pas tout», explique-t-elle. C’est d’ailleurs pour cela que les artistes ont travaillé sur le livre «imaginé», une notion à ne pas confondre avec «imaginaire». Il ne s’agit pas de surréalisme, tous les livres de ces artistes appartiennent au réel.

Cette exposition est un vent d’air frais et permet de sortir de la vision manichéenne du tout numérique ou du tout papier. En effet, peu importe la forme que prendra le livre, Lise Bissonnette est persuadée que «s’il doit vivre, ce sera pour des raisons liées à son sens et non aux sens».

Article paru le 26 décembre 2009 dans Le Courrier Bordeaux-Cartierville (Montréal).

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